Comment installer un mur végétal artificiel ?

Comment installer un mur végétal artificiel ?

Comment installer un mur végétal artificiel ?

1. Introduction

Le mur végétal artificiel est devenu un atout majeur pour la décoration intérieure et extérieure, car il combine l’aspect visuel d’un mur végétal naturel avec la simplicité d’entretien d’un produit synthétique. Sa mise en place (ou « mettre en place ») est relativement aisée, que vous disposiez de murs porteurs, de cloisons en placo, ou même de béton armé. Que ce soit pour un mur intérieur ou un mur extérieur, vous pouvez ainsi transformer un simple support (même recouvert de papier peint) en un véritable tableau végétal, sans avoir à gérer de système d’arrosage ou de circuit fermé d’eau.

L’objectif de ce guide est de vous accompagner pas à pas : de la phase de conception jusqu’aux finitions, pour installer un mur artificiel. Nous aborderons les notions de base comme l’isolation thermique, la construction de murs ou les particularités liées aux blocs de béton et au mur en béton cellulaire. Nous verrons également la différence entre les murs porteurs, les murs de refend ou encore le mur de soutènement si vous devez prendre en compte certaines contraintes structurelles.

Grâce à ce savoir faire, vous pourrez créer un mur original et embellir votre espace intérieur et extérieur, que vous souhaitiez aménager un jardin vertical dans une salle de bain ou sur une terrasse, ou apporter un style unique à un salon. L’engouement pour les jardins verticaux n’est plus à prouver, et la version artificielle est une alternative de plus en plus populaire, car elle vous dispense de tout système d’irrigation et d’un entretien lourd. Vous n’avez pas à gérer de plantes en pot ni de feutre horticole comme pour un vrai mur végétalisé.

Vous disposez d’un large choix de modèles : fausses plantes, fleurs artificielles, végétaux stabilisés, etc. Certains produits sont très réalistes et reproduisent à merveille la texture d’une plante verte ou de feuilles tropicales. Nous allons donc détailler chaque étape, en couvrant notamment les points clés : préparation du support, choix des fixations, installation proprement dite, finitions et entretien pour que votre mur soit toujours mis à jour et reste impeccable. Et si le bricolage n’est pas votre tasse de thé, vous pouvez toujours faire appel à un professionnel pour garantir un résultat parfait.

2. Pourquoi choisir un mur végétal artificiel ?

Avant d’aborder la technique, il est important de comprendre pourquoi le mur végétal artificiel constitue une solution si intéressante pour l’aménagement des espaces intérieurs et espaces extérieurs.

  • Faible entretien : Contrairement à un véritable mur végétalisé, aucun arrosage ni taille n’est nécessaire. Un simple dépoussiérage occasionnel suffit.
  • Aspect visuel constant : Le feuillage reste vert et luxuriant toute l’année, sans craindre les changements de saison ou l’exposition au soleil (notamment si le modèle est traité anti-UV). Vous pouvez y intégrer des fleurs artificielles pour donner plus de couleur.
  • Adaptable à tous types de supports : Que vous disposiez de murs porteurs en béton armé, de parois en placo, de murs de refend ou de simples claustras, la mise en place reste possible et accessible, même si vous n’êtes pas un grand bricoleur.
  • Économie d'eau : En optant pour du végétal artificiel, vous supprimez totalement la gestion d’un système d’arrosage ou d’un circuit fermé comme on le ferait pour un mur vivant. Cela représente un gain de temps et une économie de ressources.
  • Personnalisation : Les fabricants proposent aujourd’hui un large choix : fougères, lierre, fausses plantes, fleurs, etc. Cela permet d’obtenir un rendu très proche de la nature ou, au contraire, un style plus original. Vous pouvez même mixer des végétaux stabilisés et des éléments artificiels pour plus de relief.

3. Préparatifs et mise en œuvre

La mise en œuvre d’un mur végétal artificiel commence par une bonne préparation. Quel que soit le support (mur intérieur ou extérieur, blocs de béton, mur en béton cellulaire, ou simple cloison), il est essentiel de prendre en compte l’état du mur et ses caractéristiques (fissures, humidité, etc.) pour garantir une pose durable. Si vous souhaitez installer un mur dans une pièce humide comme une salle de bain, vérifiez bien la présence d’une VMC (aération) et l’absence d’infiltrations d’eau sur le support.

3.1. Vérifier l’état du mur et les éventuelles contraintes

Avant d’entamer la mise en place, assurez-vous que votre mur est sain :

  • Pas de fissures majeures compromettant la solidité (surtout pour les murs porteurs).
  • Aucune trace d’humidité persistante (la présence d’eau peut dégrader les fixations ou les panneaux artificiels à long terme).
  • Si nécessaire, retirez les revêtements instables comme certains papiers peints très vieux ou mal collés.

Dans le cas d’un mur extérieur ou d’un mur de soutènement, vérifiez également la stabilité du sol, l’éventuel drainage des eaux, ainsi que la construction du mur (présence de murs de refend, etc.) si vous craignez une surcharge. Un jardin vertical artificiel reste plus léger qu’un mur naturel avec système d’irrigation, mais mieux vaut être prudent.

3.2. Mesurer la surface

Mesurez la hauteur et la largeur de la zone à couvrir, puis calculez la surface en mètres carrés. Cela vous permettra d’estimer la quantité de panneaux ou de dalles de fausses plantes nécessaires. N’hésitez pas à prévoir une marge (environ 5 à 10 % de plus) pour couvrir les découpes et les ajustements.

3.3. Choisir le type de panneaux artificiels

Il existe différentes gammes : plaques de feuillage clipsables, rouleaux de haies artificielles, panneaux rigides préfabriqués, etc. Le choix dépend de votre budget, de l’aspect souhaité (type de plante, densité du feuillage) et de la mise en œuvre requise. Si vous recherchez un rendu très réaliste et durable, optez pour des produits traités anti-UV, surtout en usage extérieur. N’hésitez pas à intégrer des fleurs artificielles pour donner une note colorée.

3.4. Sélectionner les fixations adéquates

Les murs porteurs ou les murs de refend en béton armé nécessiteront généralement un perçage et l’utilisation de chevilles adaptées. Les supports en bois se prêteront à des vis classiques ou à des agrafes, tandis que les grillages ou claustras pourront être équipés de colliers de serrage. En intérieur, si vous avez du placo, optez pour des chevilles spécifiques (chevilles Molly ou chevilles à expansion). Pensez également à l’isolation thermique derrière le mur (laine de verre, polystyrène) et à ne pas l’endommager en perçant.

4. Mise en place sur différents supports

Selon la nature du support, la mise en place et la fixation des panneaux de végétal artificiel peuvent varier. Voici quelques cas courants :

4.1. Mur en béton armé ou blocs de béton

Pour un mur en béton armé ou un mur de soutènement en blocs de béton :

  • Tracez des repères au crayon à l’aide d’un niveau.
  • Percez aux emplacements définis avec une mèche adaptée au béton.
  • Posez des chevilles (type chevilles à béton), puis vissez les plaques.
  • Si le mur est très irrégulier, vous pouvez installer un cadre en tasseaux de bois avant de fixer vos panneaux.

4.2. Mur en béton cellulaire

Le mur en béton cellulaire est plus léger et moins dense que le béton traditionnel. Pour fixer vos panneaux :

  • Utilisez des chevilles spécifiques pour béton cellulaire, qui se vissent directement dans le support.
  • Percez avec délicatesse, sans percussion, pour éviter de trop émietter la matière.
  • Assurez-vous que la charge de vos panneaux ne dépasse pas la capacité de résistance du mur.

4.3. Cloison en placo (BA13)

Les murs intérieurs en placo nécessitent souvent des chevilles Molly ou à expansion. La procédure est similaire :

  • Marquez vos points de fixation.
  • Percez un trou du diamètre adapté à la cheville.
  • Insérez la cheville puis vissez la plaque de mur végétal artificiel.
  • Contrôlez la charge maximale supportée par votre cloison pour éviter de l’endommager.

4.4. Ossature bois ou parois en bois

Les murs porteurs ou cloisons en bois sont les plus faciles à travailler. Souvent, des vis à bois ou des agrafes suffisent. Veillez toutefois à ce que le bois soit sain, sans moisissure ni trop d’humidité. Une bonne préparation évitera que votre mur artificiel ne se décolle avec le temps.

4.5. Grillage ou clôture métallique

Dans ce cas, utilisez des colliers de serrage (serflex) ou du fil d’attache en plastique ou en métal. Fixez chaque panneau en plusieurs points pour éviter qu’il ne « poche » au centre. Cette technique fonctionne bien pour les espaces extérieurs (jardins, balcons, etc.).

5. Installation pas à pas

5.1. Préparer la surface

Nettoyez la surface pour retirer la poussière ou les éventuels résidus de papier peint (en cas de mur intérieur). S’il s’agit d’un mur extérieur, un léger brossage ou passage au jet d’eau peut s’avérer suffisant. Veillez à bien laisser sécher avant de mettre en place le feuillage artificiel.

5.2. Marquer les repères

À l’aide d’un mètre et d’un niveau, tracez au crayon l’emplacement des premières fixations. Cette étape est cruciale : elle conditionne l’alignement de l’intégralité du mur végétal. Prenez également en compte les éléments qui pourraient gêner (prises électriques, interrupteurs, etc.). Dans une salle de bain, veillez à ne pas percer de canalisation.

5.3. Fixer la première plaque

Percez et insérez les chevilles (adaptées au support). Vissez ou agrafez ensuite la première plaque de manière à ce qu’elle soit bien droite (contrôlez avec le niveau). En cas de support grillagé, serrez les colliers de manière à maintenir le panneau sans jeu. Cette première plaque sert de référence pour toutes les autres.

5.4. Assembler et ajuster les plaques suivantes

La plupart des plaques de fausses plantes ou de fleurs artificielles s’assemblent par un système de clips ou de crochets. Clipsez la deuxième plaque à la première, puis vissez ou agrafez-la également aux points de fixation. Continuez jusqu’à couvrir toute la surface. Si nécessaire, effectuez des découpes (ciseaux ou cutter) pour contourner les obstacles ou ajuster le panneau à l’angle du mur.

5.5. Vérifier l’homogénéité et combler les vides

Une fois les panneaux en place, reculez de quelques pas et vérifiez que l’ensemble est régulier. Si vous voyez des parties où le treillis apparaît, vous pouvez ajouter un peu de feuillage supplémentaire, proposé souvent en brins ou en sachets. Contrôlez également la densité globale : un mur trop clairsemé pourra paraître moins réaliste.

6. Finitions et entretien

Un mur végétal artificiel nécessite beaucoup moins de soin qu’un mur végétalisé naturel avec plantes en pot ou feutre horticole, mais quelques attentions sont tout de même recommandées pour en prolonger la beauté et la durabilité.

6.1. Finitions

Vérifiez le pourtour de votre installation : si le mur se trouve dans un espace intérieur où le sol est très lisse, vous pouvez opter pour une fine baguette de finition autour du mur. À l’extérieur, assurez-vous que les plaques ne dépassent pas dangereusement aux angles. Vous pouvez éventuellement protéger le haut du mur pour éviter que l’eau de pluie ne ruisselle derrière les plaques (particulièrement dans le cas d’un béton armé exposé).

6.2. Entretien et dépoussiérage

Le végétal artificiel (fausses plantes, fleurs artificielles, végétaux stabilisés, etc.) ne s’arrose pas et ne se taille pas, ce qui vous évite de gérer un véritable système d’irrigation. Cependant, il peut accumuler un peu de poussière, surtout en intérieur. Un simple plumeau, un chiffon doux, voire un léger passage d’aspirateur en mode brosse suffisent pour lui redonner son éclat. En extérieur, la pluie jouera souvent le rôle de nettoyeur naturel. Si votre région est particulièrement poussiéreuse, un petit coup de jet d’eau de temps en temps (à basse pression) suffit.

7. Erreurs courantes à éviter

  • Poser sans niveau : Si la première plaque est de travers, l’ensemble sera faussé, et le rendu final décevant.
  • Sous-estimer la quantité : Prévoyez un peu plus de panneaux que nécessaire. En cas de découpe ou de mauvaise mesure, vous éviterez les ruptures de stock.
  • Ignorer l’état du support : Un mur extérieur fissuré ou humide peut faire tomber vos fixations rapidement. Faites les réparations nécessaires au préalable.
  • Utiliser des fixations inadaptées : Sur du béton armé, il faut des chevilles plus solides que sur du bois ou du placo. Un mauvais choix peut compromettre toute la structure.
  • Vouloir économiser sur la qualité du feuillage : Certains panneaux d’entrée de gamme se décolorent rapidement ou ont un aspect trop plastique. Mieux vaut investir un peu plus pour un rendu et une longévité supérieurs.
  • Oublier de faire appel à un professionnel : Si vous n’êtes pas à l’aise avec la perceuse ou si vous hésitez sur la technique, faire appel à un spécialiste peut vous faire gagner du temps et vous assurer un résultat impeccable.

8. Foire aux questions

Question 1 : Combien de temps dure un mur végétal artificiel ?

Un mur végétal artificiel de bonne qualité peut durer plusieurs années (entre 5 et 10 ans, voire plus) si vous prenez la peine de le dépoussiérer et d’éviter les expositions extrêmes (soleil très agressif, pollution intense). Les panneaux haut de gamme, traités anti-UV, conservent longtemps leur couleur d’origine. En revanche, les modèles bas de gamme peuvent se décolorer au bout de quelques mois d’exposition extérieure. L’absence de système d’arrosage et de circuit d’eau fermé facilite d’autant plus son entretien.

Question 2 : Peut-on installer un mur végétal artificiel dans une salle de bain ?

Oui, à condition de vérifier que le support résiste à l’humidité (typiquement, un placo hydrofuge) et que l’aération de la pièce soit suffisante. Évitez tout de même de le placer dans la zone de douche où il serait constamment mouillé. Le feuillage artificiel ne craint pas l’eau, mais la stagnation d’humidité derrière les plaques peut abîmer le mur à long terme.

Question 3 : Quel est le budget moyen à prévoir ?

Le prix varie en fonction de la qualité, de la densité du feuillage et de la surface à couvrir. En moyenne, comptez entre 30 € et 80 € le m² pour un produit correct à très réaliste, et jusqu’à 100 € (ou plus) pour des gammes premium traitées anti-UV. Si vous faites appel à un professionnel pour la pose, rajoutez le coût de la main-d’œuvre. Intégrer des fleurs artificielles ou des végétaux stabilisés peut aussi augmenter le prix final.

Question 4 : Comment rendre le mur encore plus réaliste ?

Pour un effet encore plus naturel, vous pouvez mélanger plusieurs types de feuillages et ajouter quelques touches fleuries, ou varier la densité des plantes. L’éclairage (spots, bandes LED) peut également mettre en valeur les reliefs. Certains brins de mousse, des branchages décoratifs ou des petites fleurs artificielles peuvent renforcer l’aspect « jardin vertical » et le rendre plus « vivant » visuellement.

10. Conclusion

Installer un mur végétal artificiel, qu’il s’agisse d’un mur intérieur ou d’un mur extérieur, est une excellente façon d’apporter une touche de verdure à votre environnement sans subir les contraintes d’entretien d’un mur végétalisé classique (pas de plantes en pot, pas de feutre horticole, pas de système d’irrigation). La mise en œuvre reste relativement simple, même si certains murs porteurs ou murs de refend en béton armé exigent quelques précautions supplémentaires au niveau des fixations.

Grâce à ce guide, vous avez désormais toutes les clés en main pour réussir votre projet : choix des panneaux, préparation du support, installation pas à pas, finitions et entretien. Vous avez également à votre disposition une liste de liens utiles pour approfondir chaque aspect de la construction de murs artificiels et découvrir différentes idées créatives autour de la décoration végétale.

Que vous souhaitiez habiller une petite surface dans un salon, créer un jardin vertical sur votre balcon, ou décorer le hall d’accueil de votre entreprise, le végétal artificiel s’adapte à tous les espaces et à tous les projets. Vous disposez d’un large choix de feuillages, de fleurs artificielles ou de végétaux stabilisés pour personnaliser votre mur. Il ne vous reste plus qu’à mettre en place vos panneaux et à profiter d’un rendu esthétique, pratique et résolument moderne !

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